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Résiliation en Cambodge

449 EURpar employé/mois

Understand employment termination procedures in Cambodge

Updated on April 25, 2025

Naviguer dans la résiliation d'emploi au Cambodge nécessite une conformité rigoureuse avec le Code du travail pour assurer la conformité et éviter d'éventuels litiges. Tant les employeurs que les employés ont des droits et des obligations qui doivent être respectés tout au long du processus de résiliation. Comprendre le cadre juridique est essentiel pour les entreprises opérant dans le pays, qu'il s'agisse de licenciements individuels ou de changements plus importants dans la main-d'œuvre.

Gérer correctement la fin d'une relation d'emploi implique plusieurs étapes clés, notamment fournir un préavis adéquat, calculer et payer la bonne indemnité de départ, établir des motifs valides de résiliation, et suivre des exigences procédurales spécifiques. Le non-respect de ces réglementations peut entraîner des conséquences juridiques et financières importantes pour l'employeur, y compris des amendes, des indemnités rétroactives, et des ordonnances de réintégration.

Exigences relatives à la période de préavis

La période de préavis requise pour la résiliation d'un contrat de travail au Cambodge dépend du type de contrat et de la durée de service de l'employé. Des règles différentes s'appliquent aux contrats à durée déterminée (CDD) et aux contrats à durée indéterminée (CDI).

Pour Contracts of Undetermined Duration (CUD), la période de préavis minimale est basée sur l'ancienneté de l'employé :

Durée de service Période de préavis minimale
Moins de 6 mois 15 jours
De 6 mois à 2 ans 1 mois
De 2 à 5 ans 2 mois
Plus de 5 ans 3 mois

Ce préavis doit être donné par écrit. L'employeur peut choisir de payer l'employé en lieu et place du préavis, ce qui signifie que l'employé reçoit une compensation équivalente au salaire qu'il aurait perçu pendant la période de préavis mais ne doit pas travailler.

Pour Contracts of Definite Duration (CDD), le contrat se termine automatiquement à la date d'expiration spécifiée. En général, aucun préavis n'est requis sauf stipulation contraire dans le contrat lui-même. Cependant, si un CDD est résilié par l'employeur avant sa date d'expiration sans motif valable (faute grave), l'employeur doit généralement verser à l'employé une indemnité équivalente au salaire qu'il aurait reçu jusqu'à la fin du contrat.

Calcul des indemnités de départ

L'indemnité de départ, aussi appelée indemnité pour licenciement, est un paiement obligatoire pour les employés sur Contracts of Undetermined Duration (CUD) lors de la résiliation par l'employeur, sauf en cas de faute grave. Le calcul se base sur la moyenne des salaires de l'employé au cours des 12 derniers mois et sur leur ancienneté.

Le calcul standard de l'indemnité de départ pour les employés en CUD est le suivant :

Durée de service Droit à l'indemnité (par année de service) Indemnité maximale
De 6 mois à 10 ans 15 jours de salaire 6 mois de salaire
Plus de 10 ans 21 jours de salaire 9 mois de salaire
  • Base de calcul : Les "jours de salaire" sont calculés sur la base du salaire mensuel moyen de l'employé sur les 12 derniers mois, divisé par 30.
  • Prorata : L'indemnité est calculée proportionnellement pour les années incomplètes après les six premiers mois.
  • Plafond maximum : L'indemnité de départ est plafonnée à un maximum de 6 mois de salaire pour une ancienneté jusqu'à 10 ans, et à 3 mois de salaire supplémentaires pour une ancienneté supérieure à 10 ans, totalisant un maximum de 9 mois de salaire pour les employés très anciens.

Pour Contracts of Definite Duration (CDD), à l'expiration du contrat, l'employé a droit à une indemnité de fin de contrat. Cette indemnité est généralement calculée à un taux d'au moins 5 % du total des salaires versés durant la période du contrat. Si un CDD est résilié prématurément par l'employeur sans faute grave, l'employé a droit à une indemnité pour la période restante du contrat, comme mentionné précédemment, en plus de l'indemnité prorata pour la période travaillée.

Motifs de résiliation

Les contrats de travail au Cambodge peuvent être résiliés pour diverses raisons, généralement classées comme résiliation avec cause ou sans cause.

Résiliation avec cause (faute grave) :
Un employeur peut licencier un employé sans préavis ni indemnité de départ si l'employé commet un acte de faute grave. Le Code du travail fournit des exemples de faute grave, notamment :

  • Vol, détournement ou appropriation de fonds ou de biens.
  • Acts de violence, d'agression ou insubordination grave.
  • Violations graves des règles de sécurité causant un risque important.
  • Révélation de secrets professionnels portant préjudice à l'entreprise.
  • Dommages graves aux équipements ou aux biens de l'entreprise.
  • Manquements répétés et intentionnels dans l'exécution des devoirs après avertissements.
  • Malhonnêteté ou fraude grave.

Pour que la résiliation pour faute grave soit légale, l'employeur doit suivre une procédure disciplinaire spécifique, impliquant généralement un avertissement écrit et une possibilité pour l'employé d'expliquer ses actions, sauf si la faute est exceptionnellement grave.

Résiliation sans cause :
La résiliation sans cause intervient lorsque l'employeur met fin à la relation de travail pour des raisons qui ne relèvent pas d'une faute grave de l'employé. Cela peut inclure :

  • Raisons économiques (ex. réduction de la main-d'œuvre, restructuration).
  • Changements technologiques.
  • Fermeture de l'entreprise.
  • Incapacité de l'employé à exécuter ses devoirs (pas due à une faute, par ex. maladie de longue durée).
  • Autres raisons légitimes d'entreprise non liées à une faute grave.

Lors de la résiliation d'un CUD sans cause, l'employeur doit respecter la période de préavis obligatoire et verser l'indemnité de départ légale comme détaillé ci-dessus.

Exigences procédurales pour une résiliation légale

Quelle que soit la cause, les employeurs doivent suivre des procédures spécifiques pour garantir la légalité d'une résiliation. Les étapes procédurales clés incluent :

  1. Préavis écrit : Pour une résiliation sans cause (CUD) ou une résiliation de CDD avant l'expiration sans faute grave, un préavis écrit doit être fourni à l'employé respectant la période de préavis requise. Le préavis doit indiquer clairement la date effective de la résiliation.
  2. Notification au Ministère du Travail : L'employeur doit généralement notifier le Ministère du Travail et de la Formation Professionnelle (MLVT) de la résiliation. Cette notification doit être effectuée dans un délai spécifié (par ex. 15 jours) après la prise d'effet de la résiliation.
  3. Paiement des sommes dues : Lors de la résiliation, l'employeur doit payer à l'employé tous les salaires impayés, les congés annuels non pris, l'indemnité de départ (si applicable pour CUD sans cause), et l'indemnité de fin de contrat (pour CDD).
  4. Délivrance du certificat de travail : L'employeur doit fournir à l'employé un certificat de travail détaillant la période d'emploi et le type de travail effectué.
  5. Procédure disciplinaire interne (pour résiliation avec cause) : En cas de licenciement pour faute grave, l'employeur doit suivre une procédure disciplinaire interne équitable. Cela implique généralement d'enquêter sur la faute alléguée, de fournir à l'employé une notification écrite des accusations, de tenir une réunion pour permettre à l'employé de répondre, et de rédiger une décision écrite. Le non-respect d'une procédure équitable peut rendre une résiliation pour cause illégale.

Les erreurs courantes incluent l'absence de préavis suffisant, le calcul incorrect de l'indemnité de départ ou de fin de contrat, l'absence de motifs valides, ou le non-respect des procédures de notification et disciplinaire.

Protections des employés contre le licenciement abusif

Le Code du travail cambodgien offre aux employés des protections importantes contre un licenciement injuste ou abusif. Si un employé estime avoir été licencié de manière injustifiée, il a le droit de contester la résiliation.

  • Inspection du travail : L'employé peut d'abord déposer une plainte auprès de l'Inspection du travail. L'inspecteur du travail tentera de médiatiser une résolution entre l'employeur et l'employé.
  • Conseil d'arbitrage : En cas d'échec de la médiation, l'affaire peut être renvoyée au Conseil d'arbitrage, un organisme indépendant qui traite des conflits collectifs du travail et peut également entendre des cas de licenciement individuel sous certaines conditions. Le Conseil d'arbitrage rend des décisions légalement contraignantes sauf contestation en justice.
  • Tribunaux : Les employés peuvent également porter leur cas devant le système judiciaire.

Si une résiliation est jugée illégale (par ex. absence de motifs valides, procédure incorrecte, préavis ou indemnités insuffisants), l'employeur peut être condamné à :

  • Réintégrer l'employé dans son poste.
  • Rembourser les salaires pour la période de chômage.
  • Verser des dommages ou indemnités supplémentaires.
  • Calculer et payer correctement le préavis et l'indemnité de départ ou de fin de contrat.

Les employeurs doivent conserver une documentation complète tout au long de la relation d'emploi et du processus de résiliation pour démontrer leur conformité à la loi et se défendre contre d'éventuelles réclamations pour licenciement abusif. Cela inclut les contrats de travail, les registres de paie, les registres de congé, les évaluations de performance, les lettres d'avertissement, et les avis de résiliation.

Martijn
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