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Résiliation en Argentine

399 EURpar employé/mois

Understand employment termination procedures in Argentine

Updated on April 27, 2025

Mettre fin à une relation d'emploi en Argentine nécessite une conformité rigoureuse avec les lois du travail complètes du pays, principalement régies par la Ley de Contrato de Trabajo No. 20.744 (LCT). Ce cadre juridique est conçu pour protéger les employés et définit des procédures spécifiques, des délais de préavis et des droits à indemnisation que les employeurs doivent respecter. Naviguer correctement dans ces exigences est crucial pour éviter des litiges coûteux et des poursuites potentielles.

Comprendre les nuances du droit du travail argentin concernant la terminaison est essentiel pour tout employeur opérant dans le pays. Le processus varie en fonction des motifs de la rupture, de l'ancienneté de l'employé, et du respect des procédures appropriées, telles que fournir un préavis adéquat et calculer correctement l'indemnisation. Le non-respect de la LCT peut entraîner la qualification de la rupture comme abusive, avec des pénalités financières importantes pour l'employeur.

Exigences en matière de délai de préavis

Lorsqu'un employeur décide de mettre fin à un employé sans motif valable, il doit généralement fournir un préavis à l'avance. La durée minimale du préavis est déterminée par la durée de service de l'employé dans l'entreprise. Ce préavis peut être effectué par l'employé ou payé par l'employeur en lieu et place du préavis.

Ancienneté de l'employé Durée minimale de préavis
Pendant la période d'essai 15 jours
Jusqu'à 5 ans 1 mois
Plus de 5 ans 2 mois

Le préavis doit être donné par écrit. Si l'employeur choisit de payer le préavis au lieu de faire travailler l'employé, ce paiement doit être inclus dans le règlement final.

Calculs et droits à l'indemnisation

L'indemnité de licenciement (indemnización por antigüedad) constitue une composante importante des coûts de rupture en Argentine lorsque l'employé est licencié sans motif valable. Le calcul repose sur la durée de service de l'employé et son meilleur salaire mensuel normal et habituel.

Le calcul standard de l'indemnité équivaut à un mois de salaire par année de service ou fraction supérieure à trois mois.

  • Base de calcul : Le salaire utilisé pour le calcul est le meilleur salaire mensuel normal et habituel perçu par l'employé durant la dernière année ou durant toute la durée de l'emploi, selon ce qui est plus favorable à l'employé. Cela inclut le salaire de base, les commissions, primes, et autres paiements réguliers.
  • Plafond : Il existe un plafond légal sur le montant du salaire mensuel utilisé pour le calcul de l'indemnité. Ce plafond est généralement basé sur le salaire moyen établi par la convention collective de travail (CBA) applicable à l'activité ou à l'entreprise de l'employé. En l'absence de CBA applicable, un plafond minimum légal s'applique. Le salaire utilisé ne peut dépasser trois fois le salaire mensuel moyen de la catégorie CBA concernée.
  • Minimum : Indépendamment de l'ancienneté, un employé licencié sans motif a droit à une indemnité minimale équivalente à un mois de salaire (tel que décrit ci-dessus).

En plus de l'indemnité de base, d'autres paiements peuvent être dus lors d'une rupture sans motif :

  • Paiement en lieu et place du préavis (Preaviso Integrado) : Si l'employeur ne fournit pas le préavis requis, il doit payer à l'employé un montant équivalent au salaire que l'employé aurait perçu durant cette période.
  • Mois d'intégration (Mes de Integración del Despido) : Si la rupture intervient avant la fin du mois, l'employeur doit payer à l'employé le salaire correspondant au reste de ce mois, plus la part proportionnelle du salaire annuel supplémentaire (Aguinaldo) pour cette période.

Motifs de la rupture

Les contrats de travail en Argentine peuvent être résiliés pour diverses raisons, ce qui influence fortement les obligations de l'employeur, notamment en ce qui concerne l'indemnité.

  • Licenciement sans cause (Despido sin Justa Causa) : C'est le type de rupture le plus courant initié par l'employeur. Il nécessite le paiement de l'intégralité de l'indemnité, y compris l'indemnisation, le paiement en lieu de préavis (si applicable), et le mois d'intégration.
  • Licenciement avec cause (Despido con Justa Causa) : Un employeur peut licencier un employé pour faute grave ou manquement au contrat constituant une cause justifiée. Exemples : négligence grave, insubordination, vol, ou problèmes de performance importants dûment documentés et avertis. Le licenciement avec cause ne nécessite généralement pas le paiement d'indemnités, ni en lieu de préavis, ni de mois d'intégration. La charge de la preuve de la cause revient lourdement à l'employeur, et la cause doit être suffisamment sérieuse pour empêcher la poursuite de la relation de travail.
  • Démission (Renuncia) : L'employé met fin volontairement à la relation d'emploi. Il doit fournir un préavis écrit (généralement 15 jours, souvent renoncé par l'employeur) et n'a pas droit à une indemnité.
  • Accord mutuel (Extinción por Mutuo Acuerdo) : L'employeur et l'employé conviennent de mettre fin au contrat. Cet accord doit être formalisé par écrit et ratifié devant un notaire ou une autorité du travail. L'indemnité n'est généralement pas requise, mais l'accord peut inclure une compensation financière.
  • Force majeure ou absence de travail (Fuerza Mayor o Falta o Disminución de Trabajo) : Résiliation due à des circonstances imprévues ou à une crise économique non imputable à l'employeur. Elle est soumise à des exigences légales strictes et peut permettre une réduction de l'indemnité dans des conditions spécifiques.

Exigences procédurales pour une rupture légale

Indépendamment des motifs, mettre fin à un employé en Argentine requiert une stricte conformité aux étapes procédurales pour être considéré comme légal.

  • Communication écrite : La rupture doit toujours être communiquée par écrit, généralement par lettre recommandée (telegrama laboral) ou lettre notariée. La communication doit préciser clairement la date effective de la rupture et, en cas de licenciement avec cause, fournir une description détaillée et précise des motifs.
  • Délai de préavis : En cas de licenciement sans cause, l'employeur doit fournir le préavis requis ou le payer en lieu.
  • Paiement du règlement final : L'employeur doit calculer et payer toutes les indemnités finales, y compris le salaire accumulé mais non payé, la part proportionnelle du salaire annuel supplémentaire (Aguinaldo), les jours de vacances non utilisés, et toute indemnité de licenciement et indemnités connexes (paiement en lieu de préavis, mois d'intégration).
  • Remise de certificats : L'employeur doit fournir à l'employé des certificats d'emploi (Certificado de Trabajo et Certificado de Servicios y Remuneraciones) et le certificat requis pour les allocations de chômage (Certificado de Desempleo) dans un délai précis après la rupture.
  • Accord de règlement (Acuerdo de Desvinculación) : Bien que pas toujours obligatoire, il est courant de formaliser le règlement final devant une autorité du travail (tel que le Ministerio de Trabajo) ou un représentant syndical. Cela offre une certitude juridique pour les deux parties concernant les paiements finaux et les modalités de rupture.

Les pièges procéduraux courants incluent l'oubli d'envoyer correctement la lettre de licenciement, l'absence de mention claire des motifs, une erreur dans le calcul des paiements finaux, ou un retard dans la remise des certificats requis.

Protections de l'employé contre le licenciement abusif

Le droit du travail argentin offre de fortes protections contre le licenciement abusif. Une rupture est considérée comme abusive si elle intervient sans cause valable ou si les procédures légales correctes ne sont pas respectées.

Les conséquences d’un licenciement abusif incluent généralement :

  • Paiement de l’intégralité de l’indemnité : L'employeur doit payer l'indemnité de licenciement de base, le paiement en lieu de préavis (si non fourni), et le mois d'intégration.
  • Indemnités accrues pour les employés protégés : Certaines catégories d'employés bénéficient d'une protection spéciale, entraînant des indemnités beaucoup plus élevées en cas de licenciement sans cause pendant leur période de protection. Ces catégories incluent :
    • Employés enceintes : La rupture pendant la grossesse ou dans une période spécifique après l'accouchement est présumée liée à la grossesse, sauf preuve contraire, entraînant une indemnité standard plus une année supplémentaire de salaire.
    • Employés en congé pour accident du travail ou maladie : Des règles spéciales s'appliquent, souvent interdisant le licenciement durant la récupération ou nécessitant des procédures spécifiques.
    • Représentants syndicaux : Les employés occupant des postes syndicaux bénéficient d'une protection importante contre le licenciement et doivent faire l'objet d'une procédure judiciaire spécifique (acción de exclusión de tutela sindical) pour être licenciés.
    • Employés en congé de mariage : La rupture dans une période spécifique avant ou après le mariage est présumée liée au mariage, sauf preuve contraire, entraînant une indemnité standard plus une année supplémentaire de salaire.

Si un employé conteste avec succès un licenciement comme étant abusif, un tribunal du travail peut ordonner à l'employeur de payer l'intégralité de l'indemnité légale et éventuellement des dommages ou pénalités supplémentaires, selon les circonstances et si un statut protégé a été violé.

Martijn
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