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Droits des travailleurs en Afrique du Sud

399 EURpar employé/mois

Discover workers' rights and protections under Afrique du Sud's labor laws

Updated on April 25, 2025

L'Afrique du Sud dispose d'un cadre juridique solide conçu pour protéger les droits et intérêts des employés. Ce cadre est principalement établi par des textes législatifs clés tels que la Basic Conditions of Employment Act (BCEA), la Labour Relations Act (LRA), la Employment Equity Act (EEA), et la Occupational Health and Safety Act (OHS Act). Ces lois fixent des normes minimales pour les conditions d'emploi, régulent la relation entre employeurs et employés, favorisent des pratiques de travail équitables, et garantissent des environnements de travail sûrs.

Comprendre ces droits et obligations est crucial pour les employeurs et les employés opérant dans le pays. Le respect de ces réglementations favorise un lieu de travail équitable et productif, minimise les conflits, et assure la conformité à la loi, ce qui est essentiel pour les entreprises employant du personnel en Afrique du Sud.

Droits et procédures de licenciement

La résiliation du contrat de travail en Afrique du Sud doit être à la fois équitable sur le fond et sur la forme. L’équité de fond concerne la raison du licenciement, qui doit être valable et basée sur la conduite, la capacité de l’employé ou les exigences opérationnelles de l’employeur. L’équité procédurale exige que l’employeur suive une procédure équitable avant de licencier un employé, ce qui implique généralement une enquête, une notification, une opportunité pour l’employé de présenter sa défense, et l’étude des alternatives.

Les employés ont droit à un préavis minimum lors de la résiliation, sauf en cas de faute grave. La durée du préavis dépend de la durée de service de l’employé auprès de l’employeur.

Durée de service Préavis minimum
6 mois ou moins 1 semaine
Plus de 6 mois jusqu’à 1 an 2 semaines
Plus d’un an 4 semaines
Travailleurs agricoles / Travailleurs domestiques après 6 mois 4 semaines

Le paiement en lieu et place du préavis est permis si un accord est conclu. Les employés qui estiment que leur licenciement était injuste peuvent saisir une contestation auprès de la Commission for Conciliation, Mediation and Arbitration (CCMA) ou d’un conseil de négociation pertinent.

Lois anti-discrimination et application

L'Employment Equity Act (EEA) interdit toute discrimination injuste sur le lieu de travail pour diverses raisons. Les employeurs doivent promouvoir l’égalité des chances et un traitement équitable dans les pratiques d’emploi. La discrimination est interdite dans tous les aspects de la relation d’emploi, y compris le recrutement, la promotion, la formation, les avantages et la résiliation.

La loi précise certains motifs pour lesquels la discrimination est automatiquement considérée comme injuste, sauf si elle est basée sur une exigence inhérente au poste.

Motifs protégés (EEA)
Race
Gender
Sex
Pregnancy
Marital status
Family responsibility
Ethnic or social origin
Colour
Sexual orientation
Age
Disability
Religion
HIV status
Conscience
Belief
Political opinion
Culture
Language
Birth

Les employés victimes de discrimination injuste peuvent déposer une plainte auprès de leur employeur ou saisir une contestation auprès de la CCMA. Les cas graves ou impliquant une discrimination présumée sur des motifs automatiquement injustes peuvent être portés devant la Labour Court.

Normes et réglementations sur les conditions de travail

La Basic Conditions of Employment Act (BCEA) établit les termes et conditions minimaux d’emploi applicables à la majorité des employés. Ces règles concernent notamment les heures de travail, les heures supplémentaires, les périodes de repos, les jours fériés et différents types de congés.

Les normes clés incluent :

  • Heures normales de travail : généralement limitées à 45 heures par semaine (9 heures par jour pour une semaine de 5 jours, ou 8 heures par jour pour une semaine de 6 jours).
  • Heures supplémentaires : limitées à 10 heures par semaine, payées à 1,5 fois le salaire normal de l’employé (ou 2 fois si travaillé un dimanche ou un jour férié).
  • Périodes de repos : une période de repos quotidienne d’au moins 12 heures consécutives et une période de repos hebdomadaire d’au moins 36 heures consécutives, incluant un dimanche sauf accord contraire.
  • Congé annuel : au moins 21 jours consécutifs (15 jours ouvrables) par an pour les employés à temps plein.
  • Congé maladie : un cycle de congé maladie de 36 mois. Pendant ce cycle, un employé a droit à un congé maladie payé équivalent au nombre de jours qu’il travaillerait normalement sur une période de six semaines.
  • Congé de maternité : au moins quatre mois consécutifs de congé de maternité non payé.
  • Congé parental : 10 jours consécutifs de congé parental non payé lors de la naissance ou de l’adoption d’un enfant.
  • Congé pour responsabilités familiales : de 3 à 5 jours de congé payé par an pour des urgences familiales spécifiques (par exemple, naissance d’un enfant, maladie ou décès d’un membre de la famille).
  • Jours fériés : les employés ont droit à un congé lors des jours fériés. S’ils doivent travailler, ils doivent être rémunérés au moins au double de leur salaire normal.

Ce sont des normes minimales, et les employeurs peuvent offrir des conditions plus favorables.

Exigences en matière de santé et sécurité au travail

La Occupational Health and Safety Act (OHS Act) impose aux employeurs une obligation de fournir un environnement de travail sûr et sain pour leurs employés, dans la mesure du raisonnablement possible. Cela inclut l’identification et la mitigation des dangers, la fourniture de l’équipement de sécurité nécessaire, la formation des employés sur les procédures de sécurité, et la conformité aux règlements de sécurité spécifiques à l’industrie.

Les obligations principales de l’employeur comprennent :

  • Fournir et maintenir un environnement de travail sûr.
  • Assurer que les machines et équipements sont sûrs et sans risque pour la santé.
  • Prendre des mesures pour éliminer ou atténuer tout danger ou risque potentiel.
  • Fournir les informations, instructions, formations et supervision nécessaires pour assurer la santé et la sécurité.
  • Nommer des représentants en matière de sécurité et établir des comités de sécurité dans les lieux de travail comptant un certain nombre d’employés.
  • Signaler les incidents sur le lieu de travail et les maladies professionnelles.

Les employés ont également des devoirs, comme prendre soin raisonnablement de leur propre santé et sécurité ainsi que de celle des autres, et coopérer avec les mesures de sécurité de l’employeur. Ils ont le droit de refuser d’effectuer un travail qu’ils croient raisonnablement représenter une menace imminente et grave pour leur santé ou leur sécurité.

Mécanismes de résolution des conflits

Les conflits sur le lieu de travail en Afrique du Sud sont principalement résolus par des organismes statutaires établis en vertu de la Labour Relations Act. Le plus important est la Commission for Conciliation, Mediation and Arbitration (CCMA), un organisme indépendant qui offre des services de résolution des conflits.

La CCMA traite une large gamme de différends, notamment ceux liés au licenciement injuste, aux pratiques de travail injustes (telles que la conduite injuste concernant la promotion, la rétrogradation, la formation, les avantages ou la discipline sans licenciement), à la discrimination, et aux différends découlant de la BCEA.

Le processus typique comprend :

  1. Conciliation : un commissaire de la CCMA tente d’aider les parties à parvenir à un règlement. Il s’agit d’une étape obligatoire pour de nombreux types de différends.
  2. Arbitrage : si la conciliation échoue, le différend peut être soumis à arbitrage. Un arbitre entend les preuves des deux parties et rend une décision contraignante.
  3. Saisine de la Labour Court : certains différends complexes, comme ceux impliquant une discrimination sur des motifs automatiquement injustes ou des licenciements massifs, peuvent être directement portés ou référés de la CCMA à la Labour Court pour jugement.

Les employés ont le droit de saisir la CCMA ou le conseil de négociation pertinent dans des délais précis (par exemple, 30 jours pour un différend de licenciement injuste). Ces mécanismes offrent aux employés des voies accessibles pour faire valoir leurs droits.

Martijn
Daan
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