Assurer la conformité avec les lois du travail locales est fondamental pour les entreprises opérant en Tanzanie. Le cadre juridique du pays offre des protections importantes pour les employés, couvrant divers aspects de la relation d'emploi depuis l'embauche jusqu'à la résiliation. Comprendre ces droits et obligations est crucial pour maintenir des pratiques d'emploi équitables et légales, ainsi que pour favoriser un environnement de travail positif.
La législation du travail en Tanzanie vise à équilibrer les intérêts des employeurs et des employés, en promouvant des normes de travail décentes et en prévenant l'exploitation. Le respect de ces réglementations n'est pas seulement une exigence légale, mais contribue également à la stabilité opérationnelle et à la réputation.
Droits et procédures de résiliation
Les contrats de travail en Tanzanie peuvent être résiliés dans des conditions et procédures spécifiques. La résiliation légale nécessite généralement une raison valable et le respect des périodes de préavis prescrites. Les motifs de résiliation peuvent inclure une faute, une incapacité ou des nécessités opérationnelles (licenciement économique). La rupture sommaire sans préavis n'est permise qu'en cas de faute grave.
Les périodes de préavis pour la résiliation sont obligatoires par la loi et dépendent de la fréquence de paiement des salaires ou de la durée de service.
Fréquence de paiement | Durée minimale de préavis |
---|---|
Quotidien | 24 heures |
Hebdomadaire | 4 jours |
Quinzennal | 7 jours |
Mensuel | 28 jours |
Pour les employés payés mensuellement, la période de préavis est de 28 jours, quelle que soit la durée de service. Les employés licenciés pour cause de licenciement économique ont droit à une indemnité de départ, calculée en fonction de leur ancienneté, en plus du paiement du préavis et de toute indemnité de congé accumulée. Un licenciement injustifié se produit si la résiliation intervient sans raison valable ou sans suivre la procédure correcte, et les employés ont le droit de contester de telles résiliations.
Lois anti-discrimination et application
La loi tanzanienne interdit la discrimination dans l'emploi basée sur plusieurs caractéristiques protégées. Les employeurs doivent offrir des chances et un traitement égal à tous les employés et candidats.
Les classes protégées incluent :
- Race, tribu, nationalité ou origine ethnique
- Sexe
- Genre
- Religion
- Opinion politique
- Culture
- Statut VIH
- Handicap
- Statut marital
- Responsabilités familiales
La discrimination est interdite dans tous les aspects de l'emploi, y compris le recrutement, les termes et conditions d'emploi, la promotion, la formation et la résiliation. L'application de ces lois est principalement assurée par les mécanismes de résolution des conflits du travail, permettant aux employés qui estiment avoir été victimes de discrimination de demander réparation.
Normes et réglementations sur les conditions de travail
Les réglementations régissent les heures de travail standard, les périodes de repos et les droits au congé pour garantir un traitement équitable et prévenir la surcharge de travail. La semaine de travail standard est généralement de 45 heures, réparties sur six jours.
Les principales normes concernant les conditions de travail incluent :
- Heures de travail : Maximum 45 heures par semaine, 9 heures par jour (hors pauses). Les heures supplémentaires sont autorisées mais réglementées et doivent être rémunérées à un taux supérieur.
- Périodes de repos : Les employés ont droit à une pause quotidienne d'au moins 60 minutes après cinq heures consécutives de travail. Un repos hebdomadaire d'au moins 24 heures consécutives est également requis.
- Congé annuel : Les employés ont droit à un minimum de 28 jours consécutifs de congé annuel payé par an, qui doit être pris dans les six mois suivant son éligibilité.
- Congé maladie : Les employés ont droit à un congé maladie payé, généralement jusqu'à 126 jours par cycle de congé (63 jours en pleine rémunération, 63 jours à demi-payé), sous réserve d'un certificat médical.
- Congé de maternité : Les employées ont droit à 84 jours de congé de maternité payé (ou 100 jours en cas de naissances multiples), jusqu'à quatre fois avec le même employeur.
- Congé de paternité : Les employés masculins ont droit à au moins 3 jours de congé de paternité payé dans un cycle de congé.
Exigences en matière de santé et sécurité au travail
Les employeurs ont une obligation légale de fournir un environnement de travail sûr et sain pour tous les employés. Cela implique de prendre des mesures proactives pour prévenir les accidents et les maladies professionnelles.
Les obligations de l'employeur incluent :
- Identifier et évaluer les risques sur le lieu de travail.
- Mettre en œuvre des mesures pour éliminer ou minimiser les risques identifiés.
- Fournir gratuitement l’équipement de protection individuelle (EPI) nécessaire.
- Garantir que les machines et équipements sont sûrs et correctement entretenus.
- Fournir une formation adéquate sur les procédures de santé et sécurité.
- Établir des procédures d'urgence et fournir des installations de premiers secours.
- Signaler les accidents du travail et les maladies professionnelles aux autorités compétentes.
Les employés ont également des responsabilités, telles que respecter les règles de sécurité et utiliser l’équipement de sécurité fourni. Ils ont le droit de refuser d’effectuer un travail qui présente une menace immédiate et grave pour leur santé ou leur sécurité.
Mécanismes de résolution des conflits au travail
Lorsque des différends au travail surviennent, plusieurs mécanismes sont disponibles pour leur résolution, allant des processus internes aux voies légales externes.
Le processus typique comprend :
- Procédures internes de réclamation : Les employés doivent d'abord tenter de résoudre les problèmes par la procédure interne de réclamation de l'employeur, si celle-ci existe.
- Médiation : Si le processus interne échoue ou n’est pas disponible, le conflit peut être soumis à la Commission de Médiation et d'Arbitrage (CMA). Un médiateur de la CMA tentera de faciliter un règlement entre les parties.
- Arbitrage : Si la médiation échoue, le conflit peut être porté devant la CMA pour arbitrage. Un arbitre entendra les preuves des deux parties et rendra une décision contraignante.
- Cour du Travail : Les décisions de la CMA peuvent faire l’objet d’un appel devant la Cour du Travail de Tanzanie. Des appels supplémentaires sur des points de droit peuvent être déposés auprès de la Cour d’appel de Tanzanie.
Ce système à plusieurs niveaux offre aux employés des voies claires pour rechercher une résolution pour des questions telles que le licenciement injustifié, la discrimination, les différends sur les salaires ou les conditions de travail.
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