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Résiliation en Uruguay

499 EURpar employé/mois

Understand employment termination procedures in Uruguay

Updated on April 25, 2025

Naviguer dans la résiliation d'emploi en Uruguay nécessite une compréhension approfondie des lois du travail locales pour assurer la conformité et éviter d'éventuels litiges. Le cadre juridique fournit des lignes directrices spécifiques concernant les périodes de préavis, l'indemnité de départ, ainsi que les motifs et procédures pour mettre fin à une relation d'emploi. Les employeurs et les employés ont des droits et des obligations qui doivent être respectés tout au long du processus de résiliation.

Comprendre ces réglementations est crucial pour les entreprises opérant en Uruguay, qu'elles soient des entités locales ou des sociétés internationales employant du personnel dans le pays. Une conformité appropriée aux exigences légales minimise les risques et garantit une conclusion fluide et légale du contrat de travail.

Exigences en matière de période de préavis

Le droit du travail uruguayen impose des périodes de préavis spécifiques pour la résiliation d'emploi sans motif valable. La période de préavis requise dépend principalement de la durée de service de l'employé auprès de l'entreprise. Différentes catégories d'employés ou accords contractuels spécifiques peuvent également influencer la période de préavis, bien que le calcul standard basé sur l'ancienneté soit le plus courant.

Les périodes de préavis minimales établies par la loi sont les suivantes :

Durée de service Période de préavis minimale
Jusqu'à 6 mois 7 jours
Plus de 6 mois - 1 an 14 jours
Plus d'1 an 30 jours

Les employeurs peuvent choisir de fournir le préavis requis ou de payer l'employé en lieu et place du préavis (paiement en lieu de préavis - PILON). Le paiement en lieu de préavis doit couvrir le salaire et les avantages que l'employé aurait reçus pendant la période de préavis.

Calculs et droits liés à l'indemnité de départ

L'indemnité de départ, connue sous le nom de "despido" ou "indemnización por despido" en Uruguay, constitue un droit important pour les employés dont le contrat est résilié par l'employeur sans motif valable. Le calcul de l'indemnité de départ est basé sur la durée de service de l'employé et ses gains mensuels moyens.

La formule standard pour calculer l'indemnité de départ est d'un mois de salaire par année ou fraction d'année travaillée, avec un plafond maximum. Le montant maximum d'indemnité que peut recevoir un employé est plafonné à six mois de salaire.

Pour calculer le salaire mensuel à des fins d'indemnisation, la moyenne des gains de l'employé sur les six derniers mois de travail est généralement utilisée. Cela inclut le salaire de base, les commissions, les primes, et tout autre paiement régulier constituant une partie de la rémunération de l'employé.

Durée de service Droit à l'indemnité (mois de salaire) Indemnité maximale (mois de salaire)
Jusqu'à 1 an 1 mois 6 mois
Plus d'1 an 1 mois par année ou fraction 6 mois

Il est important de noter que l'indemnité de départ n'est généralement pas applicable si l'employé démissionne volontairement ou si la résiliation est pour motif valable attribuable à une faute grave de l'employé.

Motifs de résiliation avec ou sans cause

Les contrats de travail en Uruguay peuvent être résiliés pour diverses raisons, classées généralement comme résiliation avec cause ou résiliation sans cause.

Résiliation sans cause : Cela se produit lorsque l'employeur décide de mettre fin à la relation d'emploi pour des raisons non liées à la performance ou à la conduite de l'employé. Dans ce cas, l'employeur est légalement tenu de fournir le préavis requis (ou le paiement en lieu) et de verser l'indemnité de départ correspondante. C'est la forme la plus courante de résiliation initiée par l'employeur.

Résiliation avec cause : Cela survient lorsque la faute grave de l'employé ou le manquement à ses obligations contractuelles constitue une raison valable de licenciement. La loi uruguayenne reconnaît des motifs spécifiques pour une résiliation avec cause, qui impliquent généralement des violations graves de discipline, une insubordination répétée, un vol, une fraude ou d'autres actions qui compromettent fondamentalement la relation d'emploi. Si la résiliation est pour cause valable, l'employeur n'est généralement pas tenu de payer d'indemnité de départ. Cependant, prouver la cause valable peut être difficile, et l'employeur doit s'assurer que les motifs sont légalement valides et bien documentés.

D'autres motifs de résiliation peuvent inclure un accord mutuel entre les parties, l'expiration d'un contrat à durée déterminée ou des événements de force majeure rendant impossible la poursuite de la relation d'emploi.

Exigences procédurales pour une résiliation légale

Pour garantir qu'une résiliation soit légale, l'employeur doit suivre des étapes procédurales spécifiques, notamment lorsqu'il résilie sans cause ou tente de résilier pour cause.

  1. Décision et documentation : L'employeur doit prendre une décision claire de résilier et préparer la documentation nécessaire.
  2. Préavis : En cas de résiliation sans cause, l'employeur doit fournir un préavis écrit selon la période requise ou payer en lieu de préavis. Le préavis doit indiquer clairement la date effective de la résiliation.
  3. Paiement des droits finaux : L'employeur doit calculer et payer toutes les indemnités finales à l'employé. Cela inclut :
    • Le salaire impayé jusqu'à la date de résiliation.
    • La proportion de congé annuel ("licencia") et le paiement de vacances correspondant ("salario vacacional").
    • La prime annuelle proportionnelle ("aguinaldo" ou "sueldo anual complementario").
    • L'indemnité de départ (si applicable).
    • Le paiement en lieu de préavis (si applicable).
  4. Accord de règlement : Il est courant, bien que non strictement obligatoire dans tous les cas, de préparer un accord de règlement écrit ("recibo de finiquito") détaillant tous les montants versés à l'employé lors de la résiliation. Ce document doit être signé par l'employeur et l'employé.
  5. Enregistrement : La résiliation doit être enregistrée auprès des autorités compétentes, telles que le Banco de Previsión Social (BPS).

Lorsqu'il s'agit d'une résiliation pour cause valable, l'employeur doit disposer de preuves claires du manquement de l'employé et peut devoir suivre une procédure disciplinaire interne avant de procéder au licenciement. La communication à l'employé doit préciser clairement les motifs de la résiliation.

Les pièges courants incluent le fait de ne pas fournir un préavis ou un PILON adéquat, de mal calculer l'indemnité ou les droits finaux, de manquer de documentation appropriée ou de ne pas enregistrer correctement la résiliation.

Protections des employés contre le licenciement abusif

Le droit du travail uruguayen offre aux employés des protections importantes contre le licenciement abusif. Si un employé estime avoir été licencié de manière injuste ou illégale, il a le droit de contester la résiliation.

Contestation de la résiliation : Un employé peut déposer une plainte auprès du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MTSS) ou engager une procédure judiciaire devant les tribunaux du travail. La charge de la preuve incombe souvent à l'employeur pour démontrer que la résiliation était légale, en particulier si elle était pour cause valable.

Conséquences d’un licenciement abusif : Si un tribunal ou le MTSS détermine qu’un licenciement était abusif (par exemple, absence de cause valable ou non-respect de la procédure), l’employeur peut être condamné à payer une compensation supplémentaire à l’employé, pouvant inclure des dommages moraux, en plus de l’indemnité de départ standard.

Des protections spécifiques existent également contre le licenciement basé sur la discrimination (par exemple, genre, religion, appartenance syndicale, grossesse) ou en représailles pour l’exercice de droits légaux. Les licenciements durant certaines périodes protégées, telles que pendant la grossesse ou le congé de maternité, sont soumis à des règles spécifiques et peuvent nécessiter une autorisation spéciale ou entraîner une indemnisation plus élevée s’ils sont jugés illégaux.

Comprendre ces protections est essentiel pour que les employeurs garantissent que leurs pratiques de résiliation soient équitables, conformes et légalement défendables.

Martijn
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