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Résiliation en Cameroun

449 EURpar employé/mois

Understand employment termination procedures in Cameroun

Updated on April 27, 2025

Naviguer dans les complexités de la résiliation d'emploi au Cameroun nécessite une compréhension approfondie des lois et procédures locales du travail. Le processus est principalement régulé par le Code du travail, qui établit des exigences spécifiques pour les employeurs concernant les périodes de préavis, les motifs de licenciement, les étapes procédurales et les droits à l'indemnité de départ. Il est crucial de respecter strictement ces règlements pour assurer la conformité et éviter d'éventuels litiges ou revendications pour licenciement abusif.

Les employeurs doivent faire preuve de diligence en suivant les étapes légalement obligatoires pour mettre fin à une relation de travail, que la résiliation soit initiée par l'employeur ou par l'employé, et qu'elle soit pour cause ou pour d'autres raisons. Une documentation appropriée et le respect des délais sont des éléments clés d'un processus de résiliation conforme à la loi dans le pays.

Exigences relatives au délai de préavis

Lors de la résiliation d'un contrat de travail à durée indéterminée au Cameroun, une période de préavis obligatoire doit généralement être respectée par la partie initiant la processus. La durée de ce préavis varie en fonction de la catégorie de l'employé et de la durée de service. L'objectif du préavis est de permettre à l'employé de rechercher un nouvel emploi ou à l'employeur de trouver un remplaçant.

Les périodes minimales de préavis sont généralement stipulées par le Code du travail ou par les accords collectifs applicables. Le non-respect du préavis requis entraîne généralement l'obligation pour l'employeur de verser une indemnité de préavis, équivalente au salaire et aux avantages de l'employé pour la durée du préavis.

Voici les périodes minimales de préavis typiques selon la catégorie de l'employé :

Catégorie d'employé Durée minimale de préavis
Ouvriers (moins de 2 ans de service) 8 jours
Ouvriers (2 ans ou plus de service) 15 jours
Employés (moins de 2 ans de service) 15 jours
Employés (2 ans ou plus de service) 1 mois
Superviseurs, Techniciens et Équivalents (moins de 5 ans de service) 1 mois
Superviseurs, Techniciens et Équivalents (5 ans ou plus de service) 2 mois
Managers, Ingénieurs et Équivalents (moins de 5 ans de service) 3 mois
Managers, Ingénieurs et Équivalents (5 ans ou plus de service) 4 mois

Remarque : Les accords collectifs peuvent prévoir des périodes de préavis plus longues.

Indemnité de départ

Les employés dont le contrat à durée indéterminée est résilié par l'employeur ont généralement droit à une indemnité de départ, à condition qu'ils aient accompli une durée minimale de service dans l'entreprise. Cette entitlement s'applique sauf si la résiliation est due à une faute grave de l'employé.

Le calcul de l'indemnité de départ est basé sur la durée de service de l'employé et leur salaire mensuel moyen sur les douze derniers mois d'emploi. Le Code du travail prévoit une formule spécifique pour ce calcul.

La formule pour calculer l'indemnité de départ est généralement :

Indemnité de départ = (Pourcentage basé sur l'ancienneté) * (Salaire mensuel moyen sur les 12 derniers mois)

Les pourcentages habituellement appliqués sont :

  • 20 % du salaire mensuel moyen pour chaque année de service jusqu'à 5 ans.
  • 25 % du salaire mensuel moyen pour chaque année de service de la 6ème à la 10ème.
  • 30 % du salaire mensuel moyen pour chaque année de service au-delà de la 10ème.

Exemple de calcul : Un employé avec 7 ans de service et un salaire mensuel moyen de X recevrait : (5 * 0.20 * X) + (2 * 0.25 * X) = (1.00 * X) + (0.50 * X) = 1.50 * X.

L'indemnité de départ est calculée sur la base des années de service accomplies, toute fraction d'année égale ou supérieure à six mois comptant pour une année complète dans le calcul.

Motifs de licenciement

Les contrats de travail au Cameroun peuvent être résiliés pour divers motifs, qui sont généralement classés en licenciement avec cause et licenciement sans cause. La distinction est essentielle car elle influence le droit de l'employé à un préavis et à une indemnité de départ, ainsi que les exigences procédurales.

  • Licenciement avec cause : Cela se produit lorsque l'employé est licencié pour faute grave ou négligence grossière. Les exemples incluent le vol, l'insubordination, les absences répétées non justifiées ou les violations graves de la politique de l'entreprise. Si le licenciement est pour faute grave, l'employeur n'est généralement pas tenu de fournir un préavis ni de payer une indemnité de départ. Cependant, la charge de la preuve de la faute grave incombe à l'employeur.
  • Licenciement sans cause : Cela inclut les licenciements pour raisons économiques (licenciement économique, restructuration), changements technologiques ou autres motifs non directement imputables à la faute de l'employé. Le licenciement sans cause nécessite que l'employeur respecte le préavis (ou verse une indemnité en lieu et place) et verse l'indemnité de départ, sous réserve que l'employé remplisse la condition de service. Des procédures spécifiques, telles que la consultation des représentants du personnel ou de l'inspection du travail, peuvent s'appliquer en cas de licenciements collectifs.

Procédures légales de résiliation

Pour garantir qu'une résiliation est conforme à la loi et résiste à d'éventuels recours, les employeurs doivent suivre des étapes procédurales spécifiques décrites dans le Code du travail et les réglementations associées. Ces étapes visent à protéger les droits des employés et à assurer l'équité.

La procédure typique pour une résiliation individuelle avec cause comprend :

  1. Notification écrite : L'employeur doit notifier par écrit à l'employé son intention de résilier le contrat et préciser les motifs spécifiques de la résiliation proposée. La lettre doit clairement indiquer la faute ou les motifs allégués.
  2. Entretien/Rencontre : L'employé doit avoir la possibilité de présenter sa défense, oralement ou par écrit, concernant les accusations. Cette rencontre doit idéalement se dérouler en présence d'un témoin, comme un représentant du personnel.
  3. Décision et lettre de licenciement : Après examen de la défense de l'employé, l'employeur prend une décision finale. Si la décision est de résilier, une lettre de licenciement formelle doit être remise à l'employé. Cette lettre doit rappeler les motifs de la résiliation et la date d'effet.
  4. Règlement final : L'employeur doit calculer et payer toutes les indemnités finales, y compris le salaire impayé, l'indemnité de congé acquise et l'indemnité de départ (si applicable).
  5. Documentation : Fournir à l'employé un certificat de travail détaillant la période d'emploi et la nature du travail effectué. Un bulletin de salaire final doit également être délivré.

Les pièges courants incluent l'absence de notification écrite, ne pas donner à l'employé l'opportunité d'être entendu, une preuve insuffisante de faute grave ou le non-paiement correct et rapide des droits finaux.

Protection contre le licenciement abusif

Le droit du travail camerounais offre une protection aux employés contre le licenciement abusif. Un licenciement est considéré comme abusif s'il est effectué sans motif valable (cause) ou sans respecter les procédures légales correctes.

Si un employé pense avoir été licencié abusivement, il peut contester la résiliation. La première étape consiste généralement à rechercher une conciliation auprès de l'Inspection du travail locale. En cas d'échec de la conciliation, l'employé peut saisir le tribunal du travail compétent.

Le tribunal du travail examinera les motifs de la résiliation et les procédures suivies par l'employeur. Si le tribunal juge le licenciement abusif, il peut ordonner à l'employeur de verser des dommages-intérêts à l'employé. Le montant des dommages-intérêts est déterminé par le tribunal en fonction de facteurs tels que la durée de service de l'employé, son âge, son salaire et les circonstances de la résiliation. La réintégration est rarement ordonnée par les tribunaux mais reste une possibilité théorique. Les employeurs reconnus coupables de licenciement abusif peuvent faire face à des sanctions financières importantes.

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