Rivermate | Mayotte landscape
Rivermate | Mayotte

Résiliation en Mayotte

499 EURpar employé/mois

Understand employment termination procedures in Mayotte

Updated on April 27, 2025

La gestion des licenciements à Mayotte nécessite une stricte conformité aux lois locales du travail, qui sont en grande partie basées sur les principes du code du travail français adaptés au territoire. Les employeurs doivent respecter des exigences spécifiques concernant les délais de préavis, les motifs de licenciement, les étapes procédurales et l’indemnité de licenciement afin d’assurer la conformité et d’éviter d’éventuels litiges juridiques. Comprendre ces réglementations est crucial pour toute entreprise opérant ou employant du personnel à Mayotte, que ce soit directement ou via un Employer of Record.

La mise en œuvre correcte d’un processus de licenciement implique plus que simplement informer un salarié. Elle nécessite de suivre un cadre juridique défini conçu pour protéger les droits des employés tout en fournissant aux employeurs la structure nécessaire à la gestion de la main-d'œuvre. Cela inclut la compréhension des droits minimaux dont disposent les employés en fonction de leur ancienneté et des circonstances spécifiques du licenciement.

Exigences relatives au délai de préavis

Le délai de préavis requis pour la rupture d’un contrat de travail à Mayotte dépend principalement de la durée de service de l’employé et de sa catégorie professionnelle. Ces durées minimales sont établies par la loi et peuvent être prolongées par des accords collectifs applicables ou le contrat de travail individuel, selon ce qui est le plus favorable au salarié.

En général, les durées minimales de préavis sont les suivantes :

Ancienneté de l’employé Ouvrier/Employé Technicien/Superviseur Cadre (Manager)
Moins de 6 mois Selon contrat/usages Selon contrat/usages Selon contrat/usages
6 mois à moins de 2 ans 1 mois 1 mois 1 mois
2 ans ou plus 2 mois 2 mois 3 mois

Pendant la période de préavis, le salarié a généralement droit à son salaire et à ses avantages habituels. L’employeur peut, dans certaines conditions, dispenser le salarié de travailler pendant le préavis, mais doit continuer à lui verser le salaire correspondant (appelé « indemnité compensatrice de préavis »). La rupture pour faute grave ou faute lourde permet généralement à l’employeur de licencier le salarié immédiatement, sans obligation de faire travailler le préavis ni de verser l’indemnité de licenciement.

Calcul de l’indemnité de licenciement

Les salariés à Mayotte ont généralement droit à une indemnité de licenciement (indemnité de licenciement) lorsque leur contrat de travail est rompu par l’employeur, à condition qu’ils aient accompli une durée minimale de service. Ce droit ne s’applique pas en cas de licenciement pour faute grave ou faute lourde.

La durée minimale de service requise pour bénéficier de l’indemnité de licenciement est généralement de huit mois de service continu chez le même employeur. Le calcul de l’indemnité légale minimale de licenciement est basé sur le salaire moyen de l’employé et sa durée de service.

L’indemnité légale minimale de licenciement se calcule ainsi :

  • 1/4 du salaire mensuel par année d’ancienneté pour les dix premières années.
  • 1/3 du salaire mensuel par année d’ancienneté au-delà de dix ans.

Le salaire de référence pour ce calcul est habituellement celui qui est le plus favorable entre :

  • La moyenne des salaires mensuels des douze derniers mois précédant la notification du licenciement.
  • La moyenne des salaires mensuels des trois derniers mois précédant la notification (dans ce cas, toute prime ou paiement exceptionnel reçu durant cette période est proratisé sur l’année).

Les accords collectifs peuvent prévoir des modalités de calcul de l’indemnité plus favorables, qui s’appliqueront alors.

Motifs de licenciement

Un employeur doit disposer d’un motif valable et légitime pour licencier un salarié à Mayotte. Ces motifs peuvent être liés à la personne du salarié ou à des raisons économiques.

  • Licenciement pour Motifs Personnels : Cela concerne des raisons propres au salarié.

    • Faute (Faute): C’est le motif personnel le plus courant. La faute peut aller d’un manquement mineur à une faute grave ou lourde.
      • Faute simple : Répétition de petits manquements ou une seule infraction moins grave. Un avertissement préalable est requis avant le licenciement.
      • Faute grave : Comportement rendant impossible la continuation du contrat de travail, même pendant le préavis (ex : vol, insubordination, violation grave des règles de sécurité). Permet un licenciement immédiat sans préavis ni indemnité.
      • Faute lourde : Faute grave commise avec l’intention de nuire à l’employeur. Permet également un licenciement immédiat sans préavis ni indemnité, et peut donner lieu à une demande de dommages et intérêts.
    • Incapacité/Inaptitude : Le salarié ne peut pas exercer ses fonctions en raison de problèmes de santé (certifiés par un médecin du travail) ou d’inaptitude professionnelle, à condition que l’employeur ait tenté une formation ou une adaptation et exploré les possibilités de reclassement.
  • Licenciement pour Motifs Économiques (Licenciement économique) : Cela concerne des raisons non propres au salarié, résultant de difficultés économiques, de changements technologiques, de réorganisation nécessaire pour préserver la compétitivité ou de cessation d’activité de l’employeur. Des procédures et critères spécifiques s’appliquent, notamment pour les licenciements collectifs.

Un licenciement sans motif valable ou sans respect de la procédure correcte est considéré comme un licenciement abusif.

Exigences procédurales pour un licenciement licite

Des étapes procédurales strictes doivent être respectées pour qu’un licenciement soit valable à Mayotte. Le non-respect de ces étapes peut rendre le licenciement nul et de nul effet ou entraîner des sanctions importantes pour l’employeur, même si les motifs sont valides.

La procédure générale pour un licenciement pour motifs personnels est la suivante :

  1. Convocation à un Entretien Préalable : L’employeur doit envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception (ou remettre en main propre contre signature) invitant le salarié à un entretien préalable. Cette lettre doit préciser l’objet de l’entretien (examen d’un éventuel licenciement), la date, l’heure et le lieu de l’entretien, et informer le salarié de son droit à être assisté par une personne de son choix (collègue ou conseiller extérieur disponible auprès des autorités du travail locales). Un délai minimal (généralement 5 jours ouvrables) doit être respecté entre la réception de la lettre et la date de l’entretien.
  2. Entretien Préalable : L’employeur expose les motifs du licenciement potentiel, et le salarié peut présenter sa défense et poser des questions. Aucune décision ne doit être prise lors de cet entretien.
  3. Notification du Licenciement : Si l’employeur décide de procéder au licenciement, il doit envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception notifiant le salarié du licenciement. Cette lettre doit mentionner clairement et précisément les motifs du licenciement. Elle ne peut être envoyée moins de deux jours ouvrables après l’entretien préalable.
  4. Remise des Documents de Fin de Contrat : Lors du départ du salarié (fin du préavis ou immédiatement en cas de faute grave ou lourde), l’employeur doit fournir plusieurs documents :
    • Certificat de travail.
    • Solde de tout compte.
    • Attestation Pôle emploi.
    • Résumé de la participation, de l’intéressement et des plans d’épargne entreprise (si applicable).

Pour les licenciements économiques, des étapes supplémentaires sont requises, notamment l’information et la consultation des représentants du personnel (le cas échéant) et la notification aux autorités du travail.

Les erreurs courantes incluent un manque de détails dans la lettre de licenciement concernant les motifs, le non-respect des délais entre les étapes, l’omission d’informer le salarié de son droit à assistance, et la non-fourniture des documents finaux requis.

Protections des salariés contre le licenciement abusif

Les salariés à Mayotte bénéficient de protections juridiques importantes contre les licenciements injustifiés ou abusifs. Ces protections visent à garantir que les ruptures de contrat reposent sur des motifs valides et respectent la procédure légale correcte.

  • Droit à la Défense : Les salariés ont le droit d’être informés des motifs du licenciement potentiel et de présenter leur défense lors de l’entretien préalable, assistés par une personne de leur choix.
  • Protection contre le Licenciement Discriminatoire : Le licenciement fondé sur des motifs discriminatoires (origine, sexe, orientation sexuelle, âge, handicap, opinions politiques, croyances religieuses, activité syndicale) est strictement interdit et considéré comme nul.
  • Protection contre le Licenciement Retaliatif : Le licenciement en représailles pour avoir signalé des activités illégales ou du harcèlement est également interdit.
  • Protection pour Certaines Catégories : Certains salariés, comme les représentants du personnel (délégués syndicaux, membres du comité social et économique), bénéficient d’une protection renforcée et nécessitent une autorisation de l’inspection du travail pour être licenciés.
  • Recours en cas de Licenciement Abusif : Si un licenciement est jugé abusif par le conseil de prud’hommes en raison de l’absence de motifs valides ou de irrégularités procédurales, le tribunal peut ordonner à l’employeur de verser une indemnité au salarié. Le montant dépend de l’ancienneté, de la taille de l’entreprise et du préjudice subi. Dans certains cas, notamment pour des licenciements discriminatoires ou retaliatifs, le tribunal peut ordonner la réintégration du salarié.

Naviguer dans ces réglementations requiert une expertise pour assurer une conformité totale et réduire les risques juridiques.

Martijn
Daan
Harvey

Prêt à étendre votre équipe globale ?

Parlez à un expert